Barbancourt La Société du Rhum Barbancourt fut fondée le 18 mars 1862 par Dupré Barbancourt, originaire de la Charente en France, qui utilisa pour son rhum la méthode charentaise de double distillation utilisée pour le cognac et le vieillissement en fût de chêne du Limousin.
A la mort de Dupré Barbancourt, sa femme, Nathalie Gardère, géra la société, avec son neveu, Paul Gardère qui lui succéda à la tête de la société jusqu'à son décès en 1946. Suivant la tradition familiale, son fils Jean Gardère reprit le flambeau, jusqu'en 1990. Entrepreneur et visionnaire, ce dernier fut l'instigateur de la modernisation de la Société du Rhum Barbancourt. Au décès de Jean, son fils Thierry Gardère pris la succession, constituant la quatrième génération de la famille Gardère à diriger la société. À son décès le 1er mars 2017, Delphine Gardère succéda à son Père.
La Société du Rhum Barbancourt est membre de l'ADIH2.
Opérations
En 1949, la distillerie fut transférée au milieu des champs de canne du Domaine Barbancourt dans la plaine du Cul-de-Sac, près de la frontière avec la République dominicaine. Dès 1952, l'usine commença à produire des rhums issus de cannes à sucre cultivées sur sa propre plantation, actuellement 120 hectares couvrant environ 20 % de ses besoins. . La société devient alors un producteur internationalement reconnu pour l’authenticité et la qualité de ses rhums
Barbancourt emploie directement environ 400 personnes et achète ses cannes à 800 petits planteurs ! Originaire de Charente, le pays du cognac, Dupré Barbancourt a utilisé de son vivant la distillation à repasse, technique abandonnée au profit d’une colonne de distillation moderne aujourd’hui d’où coule ce rhum haïtien à environ 90% d'alcool. Un style intermédiaire entre les plus riches rhums agricoles de Martinique ou de Guadeloupe et les plus légers rhums traditionnels. Néanmoins, les racines charentaises de Dupré Barbancourt se manifestent à travers le vieillissement, qu’il s’agisse des petits fûts ou des grands tonneaux, tous de chêne limousin depuis une vingtaine d’années. Chaque essence de chêne possède son propre grain, laissant plus ou moins respirer le tonneau, et ses propres éléments aromatiques qui comptent pour 50 à 90 % des arômes finaux d’un rhum vieux. Les fûts de chêne du Limousin sont de loin les plus onéreux, on leur apporte donc le plus grand soin.
Barbancourt fait appel au savoir-faire du tonnelier Seguin Moreau, fournisseur attitré de grandes maisons de cognac et des plus grands domaines viticoles du monde entier. Le séisme de 2010 en Haïti a profondément touché la distillerie, tant sur le plan humain que matériel. Quatre employés sont morts et cinquante ont perdu leur toit, tout comme le propriétaire. La distillerie a perdu pour quatre millions de dollars de stock. Elle a dû cesser son activité pendant quatre mois mais se relance peu à peu, notamment grâce à la solidarité des amateurs américains et français de rhum. La production annuelle avoisine aujourd’hui le million de litres, le stock est donc reconstitué progressivement..
Elle produit essentiellement des rhums bruns : 3 étoiles de 4 ans d'âge et 5 étoiles de 8 ans d'âge, la « Réserve du Domaine » de 15 ans d'âge n'étant disponible qu'en quantité limitée.
Ses produits sont exportés dans plus de 20 pays, principalement dans la Caraïbe, les États-Unis, la France et l'Italie. Barbancourt est l'une des compagnies haïtiennes connues à l'international1.
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