Depaz

La distillerie Depaz se situe sur les hauteurs de Saint Pierre, à environ deux kilomètres de la ville en prenant la direction du Morne Rouge. Il s'agit d'une distillerie fumante c'est à dire que l'on assure toujours ici le travail de distillation.

L'histoire et le destin de la maison Depaz sont intimement liés à celui de la Montagne Pelée: A l'aube du XXème siècle la ville de Saint Pierre ne compte pas moins de 15 distilleries mais le 8 mai 1902 elles sont toutes détruites par l'éruption dévastatrice du volcan qui rase littéralement la ville... l'Habitation Perinelle qui appartient à la famille Depaz en fait partie - L'ensemble des membres de la famille périssent à l'exception du fils Victor, parti en métropole pour faire ses études. Ce dernier rentre alors en Martinique et achète l'Habitation Pécou qu'il restaure et équipe pour la production de rhum.

En 1917, 15 années jour pour jour après le drame, il commercialise les premières bouteilles... Le Rhum Depaz est né. Il entreprend ensuite la construction sur le domaine d'une large demeure en retrait de l'usine et s'y installe - On la désigne aujourd'hui sous le nom de Château Depaz du fait de ses imposantes dimensions. La visite des équipements est possible et une boutique permet de déguster les rhums blancs ou vieux de la maison..

Berceau de la marque Depaz, l’habitation La Montagne est à l’origine un domaine agricole fondé en 1651 par Jacques Duparquet, premier gouverneur de l’île.

Ancrées sur les flancs majestueux de la Montagne Pelée au nord de l’île, ces terres fertiles mais dangereuses racontent l’incroyable histoire d’un homme, Victor Depaz, au destin hors du commun.

A l’origine exploitées pour la culture du tabac, de l’indigo et pour l’élevage, les terres sont très vite utilisées pour la culture de la canne à sucre qui s’est fortement développée grâce à l’amélioration des techniques de distillation.

Plusieurs familles y travaillent, dont celle de Victor Depaz, participant au développement de la production de rhum, et ainsi, à l’essor de la ville de Saint Pierre.

Celle-ci devient le premier port rhumier mondial. Les fûts de rhum sont expédiés vers l’Europe et le liquide ambré suscite un fort engouement.

La ville de Saint Pierre connait alors son apogée à tel point qu’elle est surnommée « Le petit Paris des Antilles»

Mais, le 8 Mai 1902, le volcan de la Montagne Pelée se réveille : la ville de Saint Pierre est rayée de la carte.

Victor Depaz, alors étudiant à Bordeaux, apprend la terrible catastrophe en même temps que la disparition de toute sa famille. Orphelin, ruiné, il entreprend de s’installer au Canada.

Durant son périple, lors d’une escale en Martinique, il décide de revenir à Saint-Pierre, à l’habitation Périnelle qui l’a vu naitre.

Il comprend que son destin est là.

Le 8 Mai 1917, tout juste 15 ans après l’éruption, il met en route sa toute nouvelle distillerie approvisionnée par les 521 hectares de canne à sucre dont il est désormais propriétaire sur les flancs de la Montagne Pelée.

l fait ensuite édifier une demeure familiale, réplique de l’Habitation Périnelle où il a passé son enfance, bien vite dénommée château Depaz, où il s’installe en 1922 avec son épouse et ses onze enfants.

Tout au long de sa vie, Victor Depaz n’a de cesse de développer les rhums qui portent son nom.

En 1922, les rhums Depaz obtiennent leur 1ère médaille à Marseille. Ils sont récompensés par une médaille d’or à l’exposition de 1927 de la Rochelle. C’est le début d’une longue moisson de récompenses qui perdure encore aujourd’hui.

Au cours des années 1950, les fils de Victor Depaz prennent le relais de leur père. André et Raoul Depaz modernisent la production de la canne à sucre et améliorent la distillerie que tout le monde appelle désormais distillerie Depaz.

Aujourd’hui encore, les cannes à sucre gorgées de soleil, les sols volcaniques et l’eau d’une extrême pureté, participent au goût exceptionnel des rhums Depaz.

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