Severin

Le rhum Séverin est un rhum agricole de Guadeloupe, produit par la distillerie Séverin, fondée en 1928 par Henri Marsolle, qui était située jusqu'en juin 2019 sur la commune de Sainte-Rose dans le nord Basse-Terre.

Historique

En 1928, Henri Marsolle fait l'acquisition de la distillerie du Domaine de Séverin et développe différents types de production. Plus tard, il se fait aider par deux de ses fils : Joseph et Édouard. En 1966, Joseph Marsolle reprend la distillerie passant progressivement le flambeau à deux de ses trois fils, José et Thierry.

La distillerie du Domaine de Séverin, faisait partie d'une « habitation sucrote », se composant anciennement d'une sucrerie, de la maison principale, de cases de travailleurs, de champs de cannes à sucre et de jardins. Jusqu'en 2008, elle fut la dernière distillerie à utiliser une roue à aubes, alimentée par l'eau de la montagne, pour actionner les moulins de broyage.

Depuis juillet 2014, 65 % de la distillerie Séverin a été vendue à un investisseur extérieur à la famille fondatrice, qui ne joue désormais plus aucun rôle dans la distillerie.

Consécutivement à un contentieux juridique avec son bailleur, initié en raison de non-paiement des loyers, la Distillerie Séverin a été expulsée du Domaine de Séverin, en date du 6 juin 2019, par décision du TGI de Pointe-à-Pitre.

Région de production

De 1928 à début 2019, le Rhum Séverin était produit dans le nord de la Basse-Terre, dans la commune de Sainte-Rose.

Suite à son expulsion du Domaine de Séverin, les matériels et stocks ont été démontés et déplacés, sans certitude quant à la nouvelle localisation de la distillerie. .

Nichée au cœur d’une végétation tropicale luxuriante, le Domaine de Séverin est la distillerie la plus visitée de Guadeloupe. Il faut dire qu’elle a été la première à s’ouvrir au public dès 1986.

L’histoire de cette exploitation remonte au début du XIXème siècle lorsqu’un certain M. Séverin acquiert l’Habitation Bellevue. Elle passe de main en main jusqu’à son rachat par Henri Marsolle en 1928. Notre homme y installe en 1933 un moulin à eau qui deviendra rapidement l’attraction principale du site. Il lui permet surtout de développer l’activité rhumière. La roue à aube de 8m de diamètre est équipée de 60 pales. Elle est alimentée en eau par le principal affluent de la Grande Rivière, relié à la distillerie par un canal de 3km de long ! Depuis 2008, les trois moulins broyeurs de canne ne fonctionnent plus à l’hydraulique mais la roue tourne toujours.

A partir de 1952, les deux fils Marsolle, Edouard et Joseph reprennent l’activité familiale. Le premier décèdera accidentellement en 1964 suite à l’explosion de la chaudière. Ce dramatique accident poussebJoseph à moderniser la distillerie.
En 1966, l’alambic traditionnel est remplacé par l’actuelle colonne créole munie de 19 plateaux (15 d’épuisement en inox et 4 de concentration en cuivre). Le rhum produit au Domaine de Séverin, qui titre entre 68 et 70% en sortie de colonne, est très riche en éléments non-alcool, ce qui lui donne son profil très aromatique et parfumé.

En juillet 2014, la famille Marsolle a cédé 65% de la société exploitante à José Pirbakas, qui dirige un petit groupe familial bien connu des Guadeloupéens. Sa femme Marielle est à la tête de la STAEV qui gère 1000 ha de canne à sucre sur l’île. Le Domaine de Séverin n’a que quelques centaines de barriques en vieillissement mais une très grande variété de fûts : bourbon, cognac, bordeaux ou xérès. Les rhums vieillis sous bois sont principalement destinés à la métropole. Le rhum blanc représente 95% de la consommation locale (seulement 75% en Martinique), soit 4,7 millions de bouteilles sur les 5 millions bues chaque année.

Consécutivement à un contentieux juridique avec son bailleur, initié en raison de non-paiement des loyers, la Distillerie Séverin a été expulsée du Domaine de Séverin, en date du 6 juin 2019, par décision du TGI de Pointe-à-Pitre.

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